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Le Brainport

Par Emmanuelle Cateland

1) Qu'est ce que c'est ?
 L’idée de créer une technologie comme celle de la langue artificielle à d’abord été mise en avant dans les années 60, par le docteur Paul Bach-y-Rita, neuroscientifique américain. Il émet l’hypothèse de la substitution sensorielle, c'est-à-dire le fait de prendre un sens valide et de l’utiliser afin de pouvoir stimuler un autre sens invalide afin de compenser un handicape par le bais d’une technologie électronique et informatique. La langue artificielle, autrement appelée le Brainport est une nouvelle technologie qui a vu le jour à partir des années 60 en Amérique. Elle est le fruit d’une recherche technologique nouvelle, qui s’inscrit dans la recherche d’une amélioration de la vie de l’homme, dans ce qui est actuellement la révolution technologique de notre siècle. Cette invention consiste donc à placer ce dispositif dans la bouche et le plaquer contre le palais, puis grâce à une caméra reliée par un fil, la caméra va ensuite filmer l’objet se trouvant devant la personne et va envoyer les informations à la langue artificielle. Cette information est transmise par le biais de petites électrodes, qui vont être récepteurs de l’image de la caméra. Ils vont par la suite envoyer des décharges électriques sur le palais du patient. Enfin, c’est la magie du corps humain qui fini le travail. L’information est délivrée au cerveau par l’intermédiaire des nerfs. Une fois celui-ci doté de cette information, le cerveau va alors reproduire l’image qu’il va projeter au patient. Ainsi, le patient va alors pouvoir « voir ».

 
2)Les avantages 
Cette nouvelle technologie est une avancée majeure pour les handicapés visuels. En effet, il n’y a que quelques années en arrière, l’imagination pour un aveugle de détenir la vue ne pouvait être qu’irréel. La possibilité aujourd’hui pour un aveugle de pouvoir « voir » est un miracle qui émane de la technologie. Il peut dès lors, grâce à la perception des formes devant lui, avoir une vie meilleure, autant dans le contexte familiale, avec la perception des contours de leurs proches. Mais aussi, les non-voyants vont pouvoir plus s’investir dans leurs vies familiales, en aidant à différentes tâches auxquelles ils ne pouvaient pas contribuer avant de posséder la technologie. Aussi dans le contexte professionnel, avec une meilleure vision, les employeurs pourront ensuite avoir le sentiment d’avoir en les recrutant des personnes plus aptes au travail. C’est d’ailleurs à travers un sondage de notre réalisation où 64% de la population interrogée pense que les aveugles seront, grâce à cette technologie, mieux incluent dans la société, notamment dans le domaine de l’emploi. En effet, des quotas d’emplois de personnes handicapés sont imposés dans les entreprises, mais qui ne sont pas beaucoup respectés. Or, avec la langue artificielle, les employeurs seront plus tentés de prendre une personne démuni d’un sens, mais qui a la possibilité de le retrouver. Les employeurs vont voir en eux des personnes mieux qualifiées, et qui pourront faire des tâches plus diversifiées que n’importe quel autre handicapé. Et enfin, cette technologie va permettre une amélioration au niveau individuelle, car l’aveugle va pouvoir reconnaître les objets, et distinguer ce qui se trouve devant lui. Une autonomie peut alors se développer chez une personne non-voyante, accomplir certaines tâches va devenir de plus en plus simple au fur et à mesure. Les aveugles vont pouvoir faire des choses dont ils auraient été incapables auparavant. Cela devient comme une liberté pour les aveugles, pouvant ainsi être autonomes. Cette nouvelle technologie peut donc changer considérablement le quotidien des personnes non-voyantes en leur restituant un sens qu’elles avaient perdu, ou qu’elles n’ont même jamais eu. Et qui plus est un sens très important dans la vie d’un homme. Elles peuvent dès lors profiter pleinement de leur vie, en pouvant réaliser des tâches qui étaient auparavant très difficiles à faire et qui devient donc par la suite des actions simplifiées. Il y a tout simplement une simplification de leur vie, et un avantage dans leur intégration de la vie quotidienne.

 

3) Les limites et inconvénientsCe projet a tout de même des limites, il n’est bénéfique qu’à une seule catégorie de personnes, les handicapés, mais pas tous, les handicapés visuels, ne composant qu’une infime partie de la population que compte cette planète. En effet, les aveugles ne représentent que 40 à 45 millions de la population sur les 7,35 milliard que compte la population. Cette nouvelle technologie présente également quelques inconvénients : on ne peut pas avoir le prototype et parler en même temps. Ni manger, boire ou ouvrir la bouche. Il faut donc choisir entre parler ou manger et voir, ce qui n’est pas forcément très pratique. En effet qui n’aime pas voir ce qu’il mange ? Ou bien qui ne voudrait pas parler tout en voyant ? Il y a donc des limites à cette technologie qui redonnent aux aveugles la vue mais qui en revanche leur enlève un autre sens. Nous pouvons pensez que ce dispositif est très simple à utiliser. On le met dans la bouche, on allume la caméra et l’image se forme d’elle-même. Mais ce dispositif est tout de même plus complexe qu’il n’y paraît. Afin d’avoir une image, il faut s’entraîner quotidiennement pour que le cerveau face automatiquement le travail qui lui est demandé. Il faut également une grande concentration, notamment dans les premiers temps, afin de pouvoir percevoir le monde qui nous entoure. Il est donc compliqué de traiter cette technologie, puisqu’il faut de l’entrainement afin d’y parvenir. De plus, l’utilisation de cette nouvelle technologie fait amener beaucoup de salive dans la bouche, ce qui peut être parfois désagréable et qui plus est augmente la production de tartre sur les dents. Il y a donc des limites d’utilisation pour cette invention, en raison des différents désagréments qu’elle peut causer. Cette technologie doit donc être améliorée pour le confort du patient et pour éviter des petits problèmes dentaires.

 

4)Les dangers
     On ne fait que trop de nous rabâcher sur les dangers qu’apportent certaines technologies sur le corps. Les téléphones portables ainsi que tous produits High-tech, avec leurs vibrations, les ondes transmises, les impacts sur les yeux, ou encore les risques de cancers. Pour pouvoir stimuler une image dans le cerveau, cette technologie utilise des électrodes qui envoient de petits chocs électriques sur la langue. Mais à force de créer ces chocs n’y a-t-il pas un risque de dégradation de la langue trop mis sous l’effet de l’électricité ? Il peu également y avoir des conséquences sur les générations futures. On peut également se poser la question si les décharges électriques peuvent développer une anomalie qui se transmettra ensuite de générations en générations, en raison de la surexposition aux électrodes envoyant des décharges électriques.

 

5) Partie sociologie 

     De plus, pour pouvoir se procurer cette technologie, le coût de cette invention est très élevé. Or, tous les non-voyants ne pourront pas se permettre de s’offrir cette nouvelle technologie en raison de leurs moyens. Cela peut donc accentuer les différences entre les niveaux sociaux très différents, et faire naître chez les aveugles les plus pauvres un sentiment d’injustice, cela créerait des inégalités sociales. Ainsi, il y a donc une nette séparation pour cette partie de la population, qui n’a donc pas accès à cette technologie et qui donc n’a pas accès aux soins médicaux qui lui sont nécessaires pour son développement. Pourtant, avec cette technologie, les aveugles pourraient mieux s’intégrer dans notre société, qui est actuellement une société où l’intégration sociale est cruciale. Pour les non-voyants, cette intégration est d’autant plus difficile à acquérir en raison de leur handicap visuel, qui leur limite bien des actions, notamment dans le domaine de l’emploi. Etant considérés comme inaptes pour de nombreuses tâches, les employeurs privilégient souvent une personne apte au travail plutôt qu’une personne portant un handicap, malgré un quota imposé par le gouvernement pour les entreprises, qui doivent employer un minimum de 6% de personnes handicapées, mais ces quotas ne sont souvent pas respectés, en effet la moyenne de ces quotas est de 4% d’handicapés employés. Voilà d’ailleurs l’avis d’une sociologue interrogée, qui nous dit explicitement « Quel genre d’emploi peut effectuer une personne plus ou moins malvoyante ? De toute façon une embauche dans le cadre d’un handicap est réglementée et des quotas sont imposés aux entreprises. Mais cette personne restera un travailleur handicapé qui nécessite une adaptation de son poste de travail. Les discriminations à l’embauche sont un fait, et l’on ne placera jamais sur un plan d’égalité (à tort parfois) un handicapé et une personne valide. » De plus, la vision que les aveugles ont avec ce prototype n’est pas très précise. Cette technologie permet à l’aveugle de distinguer seulement les formes qui se trouvent devant lui, sans grande précision. Les aveugles sont considérés par rapport aux autres, comme inférieurs dans le domaine de l’emploi. Une déshumanisation est déjà présente avant l’apport de la technologie. Mais avec la technologie, les aveugles pourront un peu voir, et donc vont porter cette technologie sur eux, puisque il faut une caméra qui puisse envoyer l’information. Or, porter tout cet attirail est nécessaire pour le fonctionnement de cette technologie. La population « normale » peut alors encore passer à la discrimination, en montrant une robotisation de l’homme, et en jugeant les non-voyants, puisque ils portent des objets technologiques afin d’avoir les même « capacités » qu’eux. Là encore a lieu une déshumanisation, en mettant les non-voyants à l’écart de la société

 

Lycée St Marc
Nivolas Vervelle

© 2016 by Emmanuelle Cateland, Camille Doucet, and Mathilde Higon. Proudly created with Wix.com

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